GESTATION DEBUT 2000 & CREATION EN 2006
Début des années 2000, des militants de la construction non conventionnelle créent des structures de transmission de savoir-faire traditionnels.
Agnès participe à ces premières formations et décroche un des « titres » reconnu par l’État.
En 1982, après un bref passage dans la maçonnerie conventionnelle, Philippe se dirige vers la construction rurale traditionnelle où s’applique « l’intelligence de la pauvreté ».
C’est de cette rencontre que naîtra en 2006 Petra Terra.
DES ACTIONS QUI S’INSCRIVENT DANS LE TEMPS
Nous proposons des interventions en « sympathie » avec le patrimoine existant, en utilisant prioritairement les matériaux présents sur place, locaux ou de « cueillette ».
Que ce soit pour nos clients ou pour nous, notre geste de bâtir doit s’insérer dans un contexte culturel, d’usage et avoir du sens. Le « beau » exprimé par nos clients après nos travaux est totalement subjectif car pour nous il est avant tout structurel.
Là où nous sommes le plus satisfait, c’est lorsque nous ne laissons pas les traces de notre participation à la pérennité du bâti.
Nous intervenons sur des constructions en bois, en terre et en pierre.
Sur tous nos chantiers est pratiqué le tri sélectif et aucun gaspillage n’est admis.
Le statut coopératif qui a été choisi avait pour but de partager le travail que nous avions et d’ en partager les fruits... souvent consommés sur place car rares sont les années où nous avons pu distribuer des bénéfices.
Pour nous, l’objectif étant de délivrer un salaire et de verser ses charges.
Au cours de ces 12 années, nous avons pu atteindre un effectif de 7 salariés, mais trois seulement étant associés.
En 2010, Agnès a souhaité poursuivre son activité professionnelle en continuant à étudier pour se consacrer à la formation pour adultes. Les chantiers font toujours partie de son quotidien, mais en Bretagne, avec Petra Terra dont elle est toujours associée extérieure.
En 2011, un artiste est venu rejoindre Philippe. Son objectif étant d’apprendre la maçonnerie, ainsi qu’à faire des pizzas. Nous démarrions alors un gros chantier d’une maison début 18èmeà St Michel l’Observatoire offrant le support idéal pour appréhender le bâti traditionnel. Après sa formation de pizzaiolo, Manu s’est installé avec son camion-pizza sur les marchés environnants.
En 2013, nous faisons notre premier recrutement.
Nous retenons Nadir qui sort de la seconde formation du Gabion à Meyrargues.
Notre chantier principal est celui de St Michel l’Observatoire. Suite à un contact avec la mairie de Saint-Chamas, nous sommes retenus pour restaurer et créer une calade d’accès à la chapelle « Notre Dame ».
Pour répondre à ces deux importants chantiers nous avons accueilli l’entreprise Nicolas Meunier qui nous avait invité à renforcer son équipe au début de notre activité.
Alors que s’annonce le départ à la retraite de Philippe, Nadir et Alf sont les seuls salariés associés en mesure d’assurer la poursuite de l’activité.
Pour des raisons personnelles, Nadir quitte la coopérative et Alf rompt son contrat pour suivre sa femme en Guyane fin 2016.
Pendant l’année 2017, la société a une activité réduite et Philippe se retrouve seul pour le chantier de St Michel, loin d’être terminé.
Margaux, une amie de Solveig qui était disponible est venue par petites périodes apporter son concours pour réaliser des enduits intérieurs.
APRES UNE DECENNIE, UNE PAGE SE TOURNE
C’est au dernier trimestre 2017 que Matthieu, Claude et Denys prennent contact et se proposent de s’engager dans la coopérative.
Denys débute au 1er janvier 2018, Claude et Matthieu nous rejoignent en mars. Le carnet de commande est multiplié par quatre et la restauration de la maison du 18ème avance à grands pas.
Merci à tous ceux et toutes celles qui ne sont pas nommé(e)s d’avoir partagé avec nous ce projet qui se poursuit.